Mesdames et Messieurs,
comme vous devez le savoir la FAT/AREA a déposé un préavis de grève pour le week-end du 20 mai au 23 mai afin de profiter de la grande "fête de l'autoroute" vous trouverez ci-joint le courrier envoyé a tous les salariés le jeudi 12 mai 2016, et qui devrait être sur tous les centres mardi ou mercredi au plus tard. ainsi que le préavis de grève qui a été déposé ce même jour.
vous en souhaitant bonne réception et en espérant vous voir nombreux sur le terrain.
LES ELUS
Syndicat FAT AREA / UNSA
Société Des Autoroutes Rhône Alpes
Site Web : www.areafatunsa.fr
SYNDICAT NATIONAL DES AUTOROUTES AREA – FAT/UNSA/AREA AUTOROUTES
DELEGUES SYNDICAUX : GARCIA JEAN-PAUL (06.61.36.64.31) – PICHARD VIVIAN (06.32.41.75.40)
Garcia Jean-Paul
Secrétaire-Général
De la FAT/UNSA/AUTOROUTES/AREA
A
Monsieur Philippe Nourry
Président Directeur Général
Société AREA
Objet : Préavis de grève
Remis en mains propres
Monsieur le Directeur Général,
En application de l’article L.2512-2 du Code du Travail, nous vous informons que la FAT/UNSA/AUTOROUTES/AREA dépose un préavis de grève, pour les motifs suivants :
v Mesures salariales 2016 ridicules et insuffisantes.
v Non-respect des engagements pris envers les techniciens du Département Equipement en matière de rémunération suite à la mise en place de la réorganisation.
v Non-respect des engagements pris envers les chefs d’équipe en matière de rémunération suite à la réévaluation de leur fiche de poste.
v Demande de mise en place d’une prime unique de faisant-fonction (FFRC ; FFCE ; FFCS CESAR).
v Demande de mise en place d’une prime de risque pour les agents routiers.
v Mise en place de groupes de travail pour les salariés du CESAR suite à la reprise de l’A480. (Organisation du travail, effectif, rémunération).
v Introduction des primes de poste dans le salaire de base. (RIVA, PS, AMP, ATE).
v Souffrance des salariés par la dégradation de leurs conditions de travail.
v Non-respect des règles de priorité d’accès des salariés à temps partiel vers le temps plein.
Cette grève concernera l’ensemble du personnel de la société AREA, elle débutera le :
à Vendredi 20 mai 2016 à 04 heures et prendra fin le lundi 23 mai 2016 à 06 heures.
Veuillez agréer, Monsieur le Président Directeur Général, l’expression de mes sentiments distingués.
Pour la FAT/UNSA Autoroutes AREA
Le secrétaire général
Garcia Jean-Paul
Monsieur le Président vous dites que "ça va mieux"
D’après vous Monsieur le Président « Les gens à l'AREA sont contents. »
Alors, après notre dernier édito que vous aviez su apprécier "NAO 2015 une insulte au salarié" nous pensons que vous saurez apprécier ce nouvel édito intitulé "les bourgeons de la colère".
Le printemps arrive avec son lot de mauvaises nouvelles. Parmi celles-ci, la direction après avoir été de réorganisations en réorganisations, sans se soucier une seule seconde des risques psychosociaux que cela pouvait engendrer, veut maintenant au détriment de toutes logiques économiques et sociales, supprimer en partie le CET. Il sera également question de supprimer le 13e mois en congés. Et que penser de cette NAO si se n'est que celle-ci se traduit une fois de plus par une insulte aux salariés.
Sur les conditions de travail il y a tellement à dire entre le dysfonctionnement récurrent, les problèmes managériaux, le manque d'effectifs chronique sur certains centres et dans certains services, les objectifs toujours plus élevés. Les espoirs placés dans les différentes réorganisations récentes se sont très vite envolés car les difficultés au quotidien n'ont fait que s'accentuer. Là où les salariés attendaient de la part des directions du soutien et de l'accompagnement, ils n’ont trouvé que des contraintes supplémentaires rendant impossibles l'exercice de leur métier.
Ce n'est pas un hasard si la direction dit avoir entendu le message adressé par tous les salariés l'année dernière sous l'intitulé "la lettre du Refus je dis non !!! " qui dénonçait les problèmes managériaux, les conditions de travail et les salaires. La direction en a perçu la force et la jeunesse, le danger pour elle serait de ne pas traiter cette année l'événement déclencheur c'est-à-dire la rémunération et d'ignorer le sujet de fond qui est les conditions de travail.
Maintenant les salariés attendent des réponses de la part de la direction. Si entendre le message adressé par les salariés à travers leurs syndicats n'est pas suffisant, il nous faudra alors passer aux actes, il parait impensable que le personnel ne se mobilise pas pour récupérer son dû. A ce moment la peut-être que la direction sera assez courageuse pour prendre des décisions afin de répondre à la demande de simplification. Nous posons la question qui fâche : la direction cherche-t-elle un conflit social ?
Même si nous avons notre avis sur ce dernier point, ce sera à la direction d'apporter une réponse pour essayer de résoudre cette crise. A notre sens la direction ne pourra s'exonérer de fournir des solutions rapides pour soulager les tensions sociales.
Les bourgeons de la colère de ce printemps sont sortis,
à la direction de voir si elle veut les accompagner
Jusqu’à la floraison.
§ Menace dans les négociations §
La menace est un outil couramment utilisé par cette Direction !!!!!
Certainement une nouvelle façon de communiquer et de manager dans un des plus importants groupe Français (EIFFAGE)
La seconde réunion de NAO qui s'est déroulée a, comme ses devancières, été bien décevante.
Notre délégation a exposé les revendications de l’intersyndicale FAT/CFDT/CGT .
L'essentiel de cette réunion figure ici.
Deuxième réunion NAO du 07/03/2016.
En préambule, Mr Nourry rappelle que l’inflation 2015 est très faible à 0.17%, que la participation +intéressement est historique haut et sans égale dans les autres sociétés d’autoroutes. Enfin
Mr Nourry menace de dénoncer l’accord sur le GVT (PAS) si un accord n’est pas trouvé. Pourquoi ? Puisque celui-ci biaise les NAO et est inégale selon les catégories.
Voici un petit tableau donné oralement par la direction sur le GVT :
|
GVT Mini |
GVT maxi |
GVT Moyen théorique |
GVT moyen réel |
AR |
0,5 |
1,17 |
0,78 |
0,79 |
Chef d'équipe |
0,68 |
1,83 |
1,13 |
1,11 |
RC 3*8 |
0,68 |
1,83 |
1,14 |
1,12 |
RP 2*8 |
0,5 |
1,17 |
0,78 |
0,7 |
AMP 2*8 |
0,5 |
1,17 |
0,78 |
0,7 |
Etam N4 |
0,68 |
2,75 |
1,57 |
1,66 |
Etam N6 |
0,68 |
2,75 |
1,57 |
2,02 |
Etam techniciens DE |
0,88 |
2,75 |
1,57 |
1,7 |
· La moyenne des GVT pour les Employés D’Exécution est de 0.77. La moyenne des GVT pour les ETAM est de 1.53.
· L’enveloppe Participation+ Intéressement représente de 3.6 à 4.4 mois de salaires par salariés.
· Participation : 6 800 000 contre 6 000 000 euros l’an dernier.
· Intéressement : 2 700 000 contre 2 900 000 euros l’an dernier.
· Soit un total P+I de 9 500 000 contre 8 900 000 euros l’an dernier avec une baisse de l’effectif de l’ordre de 1.5% à 2%.
· Pour la direction, l’EE a déjà été augmenté de 0.5% par le GVT (PAS) (à condition qu’il a eu son échelon) et 0.68% pour l’ETAM (à condition qu’il a eu son échelon).
1ère proposition direction Hors GVT :
à Revalorisation de 1.5% des techniciens du DE (52 techniciens).
à Revalorisation de 1.25% des chefs d’équipe (16 personnes) qui ont vu leur fiche de poste repesée par le cabinet HAYS.
à Revalorisation de la prime FF chef d’équipe de 1€ pour passer de 21.68€ à 22.68€.
à Augmentation générale de 0.2% pour les EE.
à Augmentation générale de 0.0% pour les ETAM.
à Augmentation de 1% pour les cadres avec un talon de 0.3% puisque les cadres n’ont pas le GVT.
Pour tous les salariés, possibilité de souscrire au badge « Evasion », 100€ payé par le salarié pour avoir un droit à 700€ de crédit sur les autoroutes.
Proposition de l’intersyndicale FAT/CFDT/CGT + syndicat CFE/CGC Hors GVT :
Il est fait remarquer que toutes les négociations actuelles se font sous menaces de dénonciation d’accord existant et que cela n’est pas admissible.
Ø Revalorisation de 1.5% des techniciens du DE (52 techniciens) : insuffisante et doit considérer tout le DE soit 71 personnes.
Ø Revalorisation de 1.25% des chefs d’équipe (16 personnes) qui ont vu leur fiche de poste repesée par le cabinet HAYS : insuffisante au vu de l’augmentation des RC il y a quelques années.
Ø Revalorisation de la prime FF chef d’équipe de 1€ pour passer de 21.68€ à 22.68€ : insuffisante
Ø Augmentation générale de 1% pour les EE et pour les ETAM.
Ø Augmentation de 1% pour les cadres avec un talon de 0.3% puisque les cadres n’ont pas le GVT.
Ø Pour tous les salariés, possibilité de souscrire au badge « Evasion », 100€ payé par le salarié pour avoir un droit à 700€ de crédit sur les autoroutes.
2ème proposition direction Hors GVT :
à Revalorisation de 1.75% pour tout le DE hors cadres (71 personnes). Pour ceux qui ne sont pas dans la grille N7 Bis, cela se fera en PAS.
à Revalorisation de 2.5% des chefs d’équipe (16 personnes) qui ont vu leur fiche de poste repesée par le cabinet HAYS.
à Revalorisation de la prime FF chef d’équipe de 1€ en 2016, 2017,2018.
à Augmentation générale de 0.35% pour les EE.
à Augmentation générale de 0.15% pour les ETAM.
à Augmentation de 1.1% pour les cadres avec un talon de 0.4% puisque les cadres n’ont pas le GVT.
à Pour tous les salariés, possibilité de souscrire au badge « Evasion », 100€ payé par le salarié pour avoir un droit à 700€ de crédit sur les autoroutes.
Proposition de l’intersyndicale FAT/CFDT/CGT + syndicat CFE/CGC Hors GVT :
2ème proposition direction Hors GVT :
Ø Revalorisation de 1.75% pour tout le DE hors cadres (71 personnes). Pour ceux qui ne sont pas dans la grille N7 Bis, cela se fera en PAS : insuffisante et demande à 2.5%
Ø Revalorisation de 2.5% des chefs d’équipe (16 personnes) qui ont vu leur fiche de poste repesée par le cabinet HAYS : insuffisante et demande à 3.75%
Ø Revalorisation de la prime FF chef d’équipe de 1€ en 2016, 2017,2018 : insuffisante et demande de se caler sur la prime FFRC.
Ø Augmentation générale de 0.35% pour les EE et augmentation générale de 0.15% pour les ETAM : insuffisante et nouvelle demande des syndicats :
Ø 0.5% d’augmentation générale avec l’intégration de la prime de fin d’année dans le salaire.
Ø Augmentation de 1.1% pour les cadres avec un talon de 0.4% puisque les cadres n’ont pas le GVT.
Ø Pour tous les salariés, possibilité de souscrire au badge « Evasion », 100€ payé par le salarié pour avoir un droit à 700€ de crédit sur les autoroutes.
Après une dernière suspension de séance, la direction se déclare trop éloigné des demandes syndicales mais se laisse une réunion de la dernière chance le 17/03/16.
Les points bloquants pour eux sont :
à une augmentation des chefs d’équipe demandée trop importante.
à une augmentation générale (égale entre EE et ETAM) demandée trop haute et surtout « injuste à leurs yeux » puisque les ETAM ont un GVT plus grand que les EE.
Obligation de sécurité : le fait que le salarié a accepté le risque n’exonère pas l’employeur de sa responsabilité
Par Lucy Bateman
Paris, le 15/02/2016 18:23:00 Dépêche n°531822
Lorsqu’un employeur est jugé responsable de la dégradation de l’état de santé d’un salarié en violation de son obligation de sécurité de résultat, le juge peut-il tenir compte de la propre responsabilité du salarié dans la commission du dommage, celui-ci ayant accepté le risque ? Non, répond la Cour de cassation dans un arrêt du 10 février 2016. En effet, les obligations des travailleurs dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail n’affectent pas le principe de responsabilité de l’employeur. Cette affaire concerne une consultante qui avait accepté des conditions de travail ayant entraîné un burn-out.
L’article L. 4121-1 du code du travail met à la charge de l’employeur une obligation contractuelle de sécurité de résultat en matière de santé et de sécurité à l’égard du salarié. À ce titre, l’employeur "prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs". Un employeur condamné pour une violation de son obligation de sécurité peut-il être partiellement exonéré des conséquences indemnitaires de sa responsabilité en invoquant le comportement du salarié qui aurait accepté le risque ? Non, précise la Cour de cassation dans un arrêt du 10 février 2016.
Après son licenciement pour inaptitude et impossibilité de reclassement, une consultante saisit la justice pour obtenir des dommages et intérêts réparant ce qu’elle considère comme une violation par son employeur de son obligation de sécurité. Elle soutient en effet que ce dernier lui a imposé des conditions de travail qui ont entraîné un épuisement professionnel (burn-out), en l’affectant à un poste qui impliquait un partage de son temps de travail entre Marseille et Le Bourget en région parisienne. La multitude des trajets, le rythme de travail soutenu, la double autorité à laquelle elle devait rendre des comptes a eu des répercussions sur son état de santé, fait-elle valoir, indiquant avoir alerté ses supérieurs.
Indemnisation limitée en raison du comportement de la salariée
La cour d’appel d’Aix en Provence retient la responsabilité de l’employeur et le principe de la réparation du préjudice, relevant que "les certificats médicaux joints aux débats attestent des conséquences des conditions de travail de l’intéressée sur sa santé et que la société est manifestement fautive pour n’avoir pas pris en compte les risques d’un état de fait qu’elle connaissait". Cependant, la cour d’appel limite les dommages et intérêts accordés à la salariée, au motif que "l’indemnisation due doit également inclure la propre attitude de la salariée". Or celle-ci a selon la cour d’appel "elle-même concouru à son dommage en acceptant un risque qu’elle dénonçait dans le même temps, s’il correspondait à une augmentation de son salaire". Si "elle était dans son droit de le faire, il est néanmoins juste qu’elle en supporte également les incidences", selon les juges d’appel.
La Cour de cassation censure cette analyse dans un arrêt rendu au visa de l’article L. 4121-1 du code du travail relatif à l’obligation générale de sécurité de résultat de l’employeur. Les hauts magistrats rappellent que "les obligations des travailleurs dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail n’affectent pas le principe de responsabilité de l’employeur".
Rappelons que selon l’article L. 4122-1 du code du travail, le salarié a l’obligation de prendre soin de sa santé et de sa sécurité. Ce texte précise cependant que ces dispositions "sont sans incidence sur le principe de la responsabilité de l’employeur".
Cass. soc., 10 février 2016, n° 14-24.350, publié